Par lecoqgourmand
J’ai fait un mauvais rêve. Un très mauvais rêve. Non seulement je m’étais fâché avec Michou que j’avais comparé avec la sœur d’Elton John dans un magazine gay de la Corée du nord, mais au même moment, je découvrais qu’Alain Ducasse venait d’aménager dans mon immeuble, sur mon palier, et que sa terrasse jouxtait la mienne. C’était la nuit, on n’y voyait pas très clair, mais je l’ai formellement reconnu alors qu’il arrosait un rang de courgettes en fredonnant une chanson où il était question de naturalité. Et ce n’est pas tout. Jacques Maximin, que je croyais à la retraite depuis des lustres, avait repris le bar-tabac où j’ai mes habitudes et, tandis que je m’y rendais benoitement, en pyjama – allez savoir pourquoi mais quand je rêve je sors toujours en pyjama- je croisais en chemin Joël Robuchon badigeonnant de foie gras mon scooter chinois. L’horreur. Pire, il avait convié quelques M.O.F en tenue qui, non loin, mimaient une sorte de danse macabre autour d’un grand feu où rôtissait un énorme coq. Très étrangement, attablés non loin, Gilles Pudlowski, Périco Légasse, Stéphane Riss et Franck Pinay-Rabaroust se pourléchaient les babines, l’air satisfaits. Vous ne me croyez pas ? Ils buvaient de la San Pellegrino. Imparable. C’est dur en ce moment d’être journaliste gastronomique. Surtout après une semaine riche en affaires qui font passer les collaborateurs de Voici ou Closer pour des chroniqueurs de L’Osservatore Romano. Et nous pour des fouilles-merde. Alors, justement, que la merde on n’aime pas ça.
P.S/ Ce billet d’humeur ne peut s’entendre que dans le contexte de l’actualité gastronomique récente : la polémique autour de la violence en cuisine et les accusations portées par certains grands chefs contre la presse spécialisée et les blogs…
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