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Invité par l’école Grégoire et Ferrandi à parler de communication et gastronomie aujourd’hui, j’ai eu le plaisir de me trouver face à un auditoire attentif, intéressé et concerné. Un auditoire de futurs chefs et responsables de salle… Autant dire que je me sentais –même si j’ai toujours autant de mal à m’exprimer en public- moi aussi responsable. Je leur ai parlé franchement de tout ce qui les attendait, des techniques élémentaires, de ce qu’était une attachée de presse et –pourquoi le cacher- du déclin des guides en papier. La réplique ne s’est pas fait attendre : faut-il s’attendre à la fin des critiques gastronomiques ? Si l’on considère les restrictions qui s’imposent dans les rédactions, « critique gastronomique » tel qu’on le conçoit aujourd’hui : oui. Oui pour l’essentiel, même s’il restera des exceptions. Comme il restera des journalistes tout terrain en charge de chroniques multiples : gastronomie, théâtre, livres etc…  Il a quand même fallu leur dire qu’il n’y avait pas de formation pour devenir critique gastronomique, tout au plus des écoles de journalisme et que tous ceux qui avaient laissé un nom dans le métier étaient (pour la majorité) venus d’ailleurs. Mais là n’est pas l’essentiel. Ces jeunes vont devoir se coltiner avec Internet et toutes les confusions de genres que la toile engendre dans sa vague. Ils vont apprendre à vénérer le dieu Lafourchette.com plutôt que le guide Michelin… Bref, ils vont apprendre à passer à la caisse et, après les avoir considéré comme des objets appartenant à la préhistoire, ils finiront par regretter les guides et les vrais chroniqueurs qui avaient tous, peu ou prou, un minimum d’éthique et de principes.

28 Rue de l’Abbé Grégoire  75006 Paris  Tél : 01 49 54 28 00

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