Par lecoqgourmand
Essentiellement visitée pour des raisons professionnelles, Alger reste une capitale méconnue pour une majorité de Français.
Alger la blanche ? Les stéréotypes sont légion dès que l’on évoque la capitale algérienne ; sans aucun doute une des destinations les plus marquées par l’imaginaire collectif. Avec son lot d’idées toutes faites, de mystères et pour certains encore, de nostalgie. Il n’en reste pas moins que la ville est sur le chemin de nombreux Français qui pour des raisons de coopérations diverses – culture en tête – ou professionnelles, séjournent quelques jours dans cette ville si difficilement comparable et si difficile à capter.
Une personnalité forte
Face à la Méditerranée, face à Marseille d’une certaine façon, Alger la géante a quelque chose qui captive. En ébullition permanente, cette ville aux multiples facettes dégage une énergie singulière, jour et nuit… Et peut-être plus encore la nuit. L’attractivité emporte vite le visiteur qui s’y invite. Alger n’est pas une destination touristique comme peuvent l’être Paris, Londres ou d’autres villes du Maghreb. Son immensité, son urbanisme atypique où se côtoient tant d’influences – occidentales, ottomanes, néo-mauresques, locales, sociales et culturelles – la circulation d’une rare intensité (préférez le samedi pour une visite plus fluide), sa population si nombreuse, le français qui s’y parle partout, les touristes si rares : on est dans un autre monde. Un monde où la fierté du peuple s’exprime… et notamment par la passion du foot.
C’est certain, Alger surprend à tous les coups. Autant le savoir, la ville est difficile à visiter sans la complicité d’un de ses habitants qui ne demandent qu’à partager. Avec l’un d’entre eux, à vous les rues et les boutiques inattendues, les points de vue sur le port et la ville, la visite des sites qui s’imposent – le quartier de la Grande Poste et ses immeubles d’inspiration haussmannienne (nombreuses sont les façades en cours de restauration), le luxuriant Jardin d’Essai, la place Audin, la Casbah, le Mémorial du martyr et, en périphérie de la ville, le petit port de La Madrague. Ce qui compte ici, c’est plus le ressenti, les sensations étonnantes, que ce qui est donné à voir. Un ressenti qui parlera naturellement plus facilement aux admirateurs du Maghreb qu’aux autres.
(article publié dans le magazine Tentation… www.tentation-mag.com)
Où séjourner ?
Sofitel Algiers Hamma Garden
C’est l’adresse qui s’impose pour les Français en quête d’un certain standing et d’un savoir-faire reconnu. Imposant par sa taille, ce Sofitel fait partie des établissements cinq étoiles les plus prestigieux de la ville. Bien situé à moins de dix minutes du centre-ville avec accès direct au Jardin d’Essai (ouvert à la clientèle pour des joggings matinaux assez spectaculaires) et vue sur la baie d’Alger, le bâtiment est doté de plus de 300 chambres, 24 suites et d’un étage VIP (le 4e) distribués autour d’un vaste atrium où l’on trouve réception, conciergerie, terrasse extérieure, bar et accès au centre d’affaires de l’hôtel ouvert 24h/24*. D’un très bon standing, les chambres offrent toutes une vue dégagée et le confort attendu : minibar, climatisation, coffre-fort, écran plat, wi-fi gratuit, bonne literie et salle de bains soignée. Parmi les “plus” à mettre au crédit de ce Sofitel dirigé par le Français Luc Lamorille : une vaste piscine (intérieure et extérieure), trois restaurants (une brasserie, un restaurant italien et une excellente table algérienne), une salle de fitness et c’est important, un personnel attentif, aimable et efficace, de la réception en passant par le service en chambre. À noter enfin : l’endroit est parfaitement sécurisé. Navette vers et depuis l’aéroport.
* Six élégantes salles de réunions et de conférences dotées d’équipements audiovisuels et adaptées à des séminaires de 200 personnes et des réunions en petit comité.
Sofitel Algiers Hamma Garden
172 rue Hassiba Ben Bouali – Tél. (+213)21 685210
www.sofitel.com
Où se restaurer ?
Les restrictions dans le domaine des importations ne sont pas favorables à la gastronomie française. C’est donc le moment ou jamais de partir à la découverte de la cuisine algérienne, une cuisine franche, goûteuse et généreuse qui à Alger, profite de la pêche locale.
Al Boustan
Situé dans l’agréable quartier du bois des arcades, ce restaurant offre une vue imprenable sur la ville et le large. À l’intérieur, la déco contemporaine joue de cette vue en offrant un confort certain. La carte terre et mer s’affirme avec des plats joliment présentés et plutôt bien réalisés : espadon façon méditerranéenne, lotte rôtie aux épinards, méchoui d’agneau… Bon service et quelques vins français à la carte.
La Khaima
À deux pas de la place Audin (29 rue Didouche Mourad), ce restaurant traditionnel à prix sages joue la carte de la qualité et de la générosité, dans une atmosphère paisible agrémentée par les chansons de Charles Aznavour. Bonne brick algérienne (viande), filet de bœuf grillé, généreux méchoui… Les accompagnements sont soignés et l’accueil sympathique. Vins algériens.
Le Palmier
Dans la commune de La Madrague (à voir aussi le Cercle Nautique), ce restaurant discret au décor modeste et relativement daté joue la carte de la simplicité marine : excellente tranche d’espadon grillé, petits merlans frits et salades diverses.
El Mordjane
Donnant sur le superbe Jardin d’Essai et profitant d’un cadre lumineux – jolie déco contemporaine néo-traditionnelle – le restaurant algérien du Sofitel joue la carte de l’élégance. En cuisine, cela suit avec des plats élégamment dressés et des compositions savoureuses : assortiment de feuilletés algériens, salade méchouia au thon et œuf de caille, tajine de seiche au gingembre… Service stylé et efficace.
Barok
Ouvert dès midi et jusque tard le soir, cette adresse située en plein cœur de Hydra présente un décor lounge franchement accueillant et chaleureux. Particulièrement fréquenté par les amateurs de chicha et la jeunesse branchée de la ville, l’endroit est également un restaurant (non testé).
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